Ibrahim Traoré dit IB, le fameux putschiste Burkinabè qui ne doit sa popularité essentiellement qu’à ses invectives populistes et son esbroufe exubérante, bat des records. Il est une réalité indéniable que le hâbleur de Ouagadougou, installé par effraction à Kosyam, peut revendiquer un bilan.
Sauf que les chiffres imputables à la gouvernance chaotique du chantre de la Russafrique sont peu reluisants. En 23 mois de gestion de l’appareil d’état, l’apprenti-révolutionnaire qui à son arrivée le 30 Septembre 2022, promettait le salut aux Burkinabè en seulement 3 mois, empile au moins 11.000 morts dans ses placards.
Civils comme militaires, chaque jour, ce sont des dizaines voire des centaines de citoyens Burkinabè qui se font canarder par la furia des groupes djihadistes. En face, il n’y a que du vent. Des discours rageurs, des rappels historiques mal ficelés qui trahissent l’inculture abominable des actuels dirigeants du Faso… A cela, il faut ajouter les accusations incessantes qu’on fait pleuvoir dans la conscience populaire du peuple Burkinabè à qui on tente d’inventer des ennemis qui seraient, argue-t-on, à l’origine de tous leurs malheurs. Si les massacres ne s’estompent guère, c’est parce la France continue à armer le terroristes, la Côte d’Ivoire élabore des plans de déstabilisation, le Bénin sert d’arrière base…
Au mépris de l’intelligence de toute une nation. Pourtant, on a vite fait d’exiger le départ à la hâte de l’armée Française du Burkina. Cette armée qu’on accusait d’armer les djihadistes. On s’est empressé de mettre fin au cadre de collaboration avec l’armée Ivoirienne à qui on prête des velléités de déstabilisation.
Malgré tout, la situation empire. Incapable d’assumer ses responsabilités, la junte préfère botter en touche. On se vautre dans les injures, dans les accusations, dans l’exubérance diplomatique en quête de contenance. On multiplie les discours fleuves en prenant en otage les médias publics.
Finalement pour quel résultat, une détérioration effrénée de la situation sécuritaire. Encore ce Vendredi 30 Août, des dizaines de civils ont été massacrés dans la localité de Yondé dans la province de Koulpelogo. Même ce Samedi 31 Août, une attaque était en cours dans le bourg voisin de Yargatenga. Un an de plus aux affaires et le cap des 20.000 tués, rien que sous le règne de la médiocrité pourra être franchi.
Raoul Mobio