Lorsqu’on été déjà mordu par un serpent, il peut arriver qu’on ait peur d’un simple ver de terre…
Personne n’est ni dupe, encore moins amnésique.
Souvenons nous.
En tant que président du comité de contrôle du FPI, Don Mélo avait fait, au congrès de 1996, un rapport aux allures de véritable réquisitoire barbelé contre le refleurissement du culte de la personnalité au sein du FPI.
Ce rapport avait fait l’objet d’une levé de bouclier de la part des thuriféraires et des caniches au service de Laurent Gbagbo.
Conspué et incompris, Don Mélo et ses camarades s’étaient réfugiés dans un « courant idéologique » où ils croyaient pouvoir s’exprimer pour faire valoir leur opinion.
Mal leur en prit. Don Mélo fut diabolisé, isolé, voué au bûcher et aux gémonies. La « guerre » fut impitoyable pour le docteur – ingénieur. Qui dut son salut à certains sages du parti, qui réussiront à mettre un terme aux caricatures tronçonneuses dont les « idéologues furent victimes. Ce fut une douloureuse séquence pour celles et ceux qui croyaient encore à la démocratie interne au FPI.
Dès lors, isolés et « liquidés », Don Mélo et ses camarades se résignèrent à patienter dans les rangs, avec leurs convictions idéologiques.
Lorsqu’on a vécu une telle expérience assassine, et qu’on nourrit toujours des ambitions politiques, surtout en ces douloureuses circonstances marquées par l’épée de Damoclès qui plane sur le leader, on ne peut qu’être florentin, habile, circonspect et subliminal dans sa communication.
Ce fut un véritable régal sur NCI.
Salut, l’artiste !
Alfred Guemene
Ancien vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI)