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An 1 du coup d’état au Niger: Les militaires paient cher le coup d’état de Tiani

La liste est longue et certainement loin d’être exhaustive. En une année de gestion du pouvoir d’état arraché par effraction, le Général Tiani et ses acolytes affichent un bilan désespérément macabre dans la lutte anti-terroriste. Dans un monitoring consolidé par des données factuelles, le confrère Hamid Amadou N’Gadé comptabilise exactement 1006 morts parmi les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger depuis la prise du pouvoir par les juntards du CNSP. 

Des attaques qui déciment les forces armées

 

La première détonation selon le rapport concocté par le confrère a lieu le 09 Août 2023. Soit un peu plus d’une semaine après le coup de force à l’origine de la chute de Mohamed Bazoum. 5 soldats identifiés comme faisant partie de la garde nationale sont tués dans des combats à Bourkou-Bourkou dans la région de Tillabéry. 

Dès lors, les incidents sécuritaires s’enchaînent avec une augmentation substantielle des pertes militaires. Seulement 4 jours après l’accrochage de Bourkou-Bourkou, 6 autres éléments de l’armée Nigérienne sont abattus dans la localité de Sanam toujours dans la région de Tillabéry. 48 heures plus tard, Koutougou sonne le glas de l’illusion suscitée par l’avènement des putschistes. 17 soldats y sont tués par des combattants du JNIM. 

 

La série noire ne s’estompe guère et s’intensifie même en 2024 avec des épisodes atrocement macabres dont celui de Tankademi le 21 Juillet, lorsque 237 FDS sont éliminés dans une embuscade tendue par l’EIGS. Pour le seul mois de Juillet 2024, note-t-il, “pas moins de 356 soldats” sont “tombés”. 

 

Un régime qui ne survit que par de vains mantras populistes

Ce qui démontre s’il en fallait, que la situation demeure hors de contrôle des putschistes qui de toute évidence, semblent déconnectés de la réalité du terrain. Malgré ses déboires illustratifs de l’incapacité du CNSP à proposer une orientation stratégique claire face à l’aggravation de la crise sécuritaire, le régime putschiste peut s’accrocher à la naïveté de la populace mal instruite que l’on peut abreuver à souhait de diatribes populistes et fantaisistes à l’encontre de la France et de l’Occident en général. 

A cette allure, il est à craindre une désintégration inéluctable de l’appareil militaire Nigérien fragilisé par l’accumulation des déroutes sur le front. C’est aussi là, l’une des conséquences du désastre provoqué par le retrait des forces Américaines sommés de quitter le sol Nigérien pour satisfaire les egos et l’appétit colonialiste du maître du Kremlin.

Raoul Mobio

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