Tensions Abidjan-Ouaga: La diaspora Burkinabè appelée à œuvrer à la réconciliation 

La diaspora Burkinabè en Côte d’Ivoire, forte de plusieurs millions de ressortissants, tient à la consolidation des liens historiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Face au climat de tension qui assombrit les relations entre les deux pays, la Fédération des Associations Burkinabè de Côte d’Ivoire (FEDABCI) a organisé ce Dimanche 14 Décembre dans le quartier de Williamsville à Abidjan, une conférence publique autour du thème « Contribution de la diaspora Burkinabè à la consolidation de la cohésion sociale entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ».

En présence du président de la FEDABCI, Sia Koudougou, du chargé d’affaires interne de l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire, Raphaël Kambou Sansan et des membres de la fédération, le conférencier Abdouramane Barry, a interpellé ses compatriotes installés en Côte d’Ivoire : « Vous êtes les ambassadeurs du Burkina en Côte d’Ivoire ». Il admet « qu’il peut avoir des désaccords entre la Côte d’Ivoire et le Burkina ». « Mais cela ne doit pas avoir un impact sur les individus », a-t-il rappelé.

La réconciliation scellée entre la France et l’Allemagne, pays dont les relations ont été marquées par des décennies de déchirements, depuis la première guerre Franco-Prussienne de 1870-1871 à la seconde guerre mondiale achevée en 1945. Mais les deux pays « aujourd’hui forment un duo au sein de l’Union Européenne ».

Pour Abdouramane Barry, « Il doit en être de même entre la Côte d’Ivoire et le Burkina ». « Il peut avoir des périodes de tensions. Mais cela ne doit pas être définitif », a-t-il souligné.

Par ailleurs, soutient le conférencier, il est de « la responsabilité des parents Burkinabè en Côte d’Ivoire, de sensibiliser leurs enfants » non seulement « sur le respect des lois du pays qui les accueille », mais aussi « sur leurs capacités à gérer leurs émotions quant à d’éventuelles tentatives de désinformation sur les réseaux sociaux ». Et d’insister : « Il faut toujours vérifier une information avant de la prendre en considération ».

 

Une posture que partage également Raphaël Kambou Sansan, chargé d’affaires interne de l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire qui a insisté sur « la nécessité de fédérer les associations Burkinabè en Côte d’Ivoire en vue d’une entre les Burkinabè eux-mêmes, puis entre Burkinabè et Ivoiriens ».

Créée en 2006, la FEDABCI avec à sa tête, Sia Koudougou, continue de se battre pour réussir l’intégration des communautés Burkinabè en Côte d’Ivoire.

RM

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