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Lynchages à Bamako: Des risques de guerre civile après l’attaque djihadiste

Depuis l’attaque djihadiste du 17 Septembre dernier sur Bamako, les scènes de lynchage dans la capitale Malienne se multiplient, laissant exploser les rancoeurs intestines que vouent certains Maliens à d’autres, notamment ceux d’ethnies Peulhs et Touaregs. Pour les populations du sud du Mali, majoritairement acquises à la cause de la junte dirigée par Assimi Goïta, les mouvements islamistes en guerre contre les forces armées Maliennes sont essentiellement composés de combattants issus de ces groupes ethniques.

Résultat de ce cliché nourri dans une partie de l’opinion publique, des citoyens appartenant à ces groupes ethniques sont systématiquements la cible d’exactions. Dès le premier jour de l’attaque, au moins deux individus soupçonnés de collusion avec les assaillants ont été brûlés vifs sans aucune autre forme de procès.

 

Bien que le chef d’état-major des forces armées Maliennes, Oumar Diarra ait appelé à “éviter les amalgames”, de nouveaux cas d’exactions ont été signalés par endroits à Bamako. De l’insécurité djihadiste au risque de guerre civile, le Mali glisse-t-il lentement vers le chaos? La responsabilité de la préservation du semblant de paix civile incombe plus que jamais aux autorités de transition.

Raoul Mobio

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