Sans surprise, le sous-préfet en chef de Poutine au Sahel, Ibrahim Traoré, n’a pas dérogé à ses habitudes.

Face aux centaines d’automates réunis au Centre International des Conférences de Bamako (CICB) pour le sommet des chefs d’états de l’AES, le cuistre de Ouaga, s’est encore enfoncé dans ses logorrhées populistes pourtant annonciatrices des plans maléfiques de l’impérialisme Russe pour s’emparer de l’Afrique de l’ouest. « Il y’a quelque chose qui vient sur l’Afrique de l’ouest que j’ai appelé »l’hiver noir ». L’hiver noir arrive. Il sera un hiver très froid, sanglant meurtrier », a-t-il déclaré, sur un ton prémonitoire.
De quoi parle ce satrape inconscient et insouciant de la braise que lui a mis sur la tête, le Kremlin ? En fondant l’Alliance des États du Sahel (AES), l’objectif qui leur était assigné était clair: faire de la sous-région Ouest-Africaine, une zone d’influence géostratégique dévolue à l’impérialisme Russe.
Deux ans après la signature de la charte du Liptako-Gourma, le bilan est stérile. Outre le fait que ces trois putschistes accumulent les échecs sécuritaires avec l’amincissement de leurs emprises territoriales, leurs multiples manœuvres de déstabilisation des pays de la sous-région encore maîtres de leur souveraineté, échouent constamment. Le coup d’état manqué contre le régime de Patrice Talon au Bénin, qui était censé donner un coup de fouet au projet expansionniste de Moscou, a été un échec cuisant.
L’intervention autoritaire de la CEDEAO appuyée par les renseignements Français telle que révélée dans « Le Figaro », a pris de court le Kremlin. Alors qu’Alexandre Dugin, proche conseiller de Vladimir Poutine, s’extasiait dès les premières heures du putsch de la chute « d’un pantin de la France », leur homme de main au Bénin, Kemi Seba, par ailleurs conseiller spécial du putschiste Tiani, se réjouissait de l’aboutissement du coup de force.
Désormais, le message renvoyé par la CEDEAO est clair. Plus personne ne laissera une seule démocratie de la sous-région chavirer pour les intérêts lugubres et néocolonialistes du Kremlin. Et l’Occident libre avec à sa tête le duo Franco-Americain refuse d’abandonner l’Afrique dans cette adversité rétrograde qui vise à la recoloniser quelque soit le prix à payer.
En Côte d’Ivoire, les renseignements Français et Américain sur demande des autorités Ivoiriennes, veillent au grain et outillent leurs homologues Ivoiriens. Militairement, la Côte d’Ivoire se renforce. Les armées de la région, conscients de la gloutonnerie impérialiste qui consume la Russie, se préparent.
Pendant ce temps, Moscou accumule de l’armement dans des colonies Sahéliennes où elle sait pouvoir compter sur le dévouement aveugle de ses pantins.
Si cet armement s’est montré jusqu’ici inutile pour enrayer la menace djihadiste de plus en plus affirmée, le Kremlin le prépare avant tout pour déclencher une guerre ouverte contre les pays libres de la sous-région en activant ses armées Sahéliennes.
C’est de cet hiver noir que parle Ibrahim Traoré. En le décrivant comme un « hiver sanglant et meurtrier », il ne fait que prévenir de l’urgence de leur projet belliqueux. Économiquement, l’AES s’effondre.
Le Togo qui était censé constituer une débouchée maritime après la signature de son accord de coopération militaire avec la Russie, refuse désormais de faire passer l’uranium du Niger stocké par Orano. Une matière première pourtant vitale pour une économie Russe en déliquescence. Seule, l’AES ne représente rien pour Moscou. Il lui faut un partenaire côtier. Et pas le moindre. La Côte d’Ivoire en est la première cible. Ensuite, le Bénin, la Guinée-Conakry et le Sénégal.
Cependant, ce que semblent oublier Ibrahim Traoré, ses compères de l’AES et leur maître blanc, c’est qu’un conflit ouvert entre puissances par états interposés, est d’ores et déjà perdu d’avance pour l’AES et la Russafrique.
1/Il suffit à la Côte d’Ivoire de couper l’approvisionnement en carburant et en électricité aux pays hostiles.
2/ Fermer toutes les débouchées maritimes, ce qui renforcerait fatalement l’isolement de l’AES. Ce qui rend un conflit à moyen terme impossible pour les Sahéliens.
3/ La pression des djihadistes en arrière du front, ne fera qu’ecourter pour quelques jours à peine, un tel conflit.
4/ La Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Ghana pour ne citer que ceux-là, sont de loin plus armés militairement que l’AES.
5/ Ces pays piliers de la CEDEAO ont une capacité de résilience économique et financière, infiniment plus élevée que les pays de l’AES.
Ibrahim Traoré sans doute drogué par sa déification pour Vladimir Poutine, ne se rend pas compte de l’enfer dans lequel il est en train de diriger le Burkina Faso. Et avec lui, tous les pays de l’AES.
