Plus la junte Burkinabè du MPSR II s’agite, plus cet acharnement exacerbé contre la Côte d’Ivoire intrigue, plus l’on subodore une main noire impérialiste en quête d’extension néo-coloniale. Jusqu’à présent, même après plusieurs sorties tonitruantes, les putschistes installés à Ouagadougou n’ont jamais été capables de brandir la moindre preuve de l’implication de la Côte d’Ivoire dans un hypothétique complot de déstabilisation du Burkina Faso.
Pour autant, les idéologues au service de la propagande négationniste construite à Ouaga ne ratent aucune occasion pour élaborer des stratagèmes visant à nuire aux intérêts vitaux de la Côte d’Ivoire. Un document intitulé comme le compte-rendu d’une réunion secrète tenue le 18 Septembre entre un membre de l’actuel gouvernement de transition, des agents du renseignement et une nébuleuse identifiée comme la cellule de veille stratégique et des actions de subvention informationnelles fuite depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
Il s’agit selon l’ordre du jour affiché de la stratégie de communication relative à la présentation des éléments de preuve sur le prétendu projet de déstabilisation du Burkina par les voisins Ivoiriens et Ghanéens. Le schéma recommandé pour la mise en œuvre de ce plan machiavélique est ainsi résumé en trois axes : Cibler précisément la Côte d’Ivoire et le Ghana, présenter les soi-disantes preuves et comme l’on peut le lire, « enfin », appeler à la solidarité nationale face aux prétendues tentatives de déstabilisation.
Pour y arriver, les artisans de ce plan misent essentiellement sur la collaboration de cyber-activistes et autres idéologues véreux originaires de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. Des individus déjà connus pour être à la solde de la Russafrique. Le plan prévoit également la fabrication et la diffusion en masse « de rumeurs et d’informations erronées contre le gouvernement Ivoirien et ses institutions », toujours pour reprendre les termes indiqués dans le document. Une seule ambition au bout de ces manœuvres : faire basculer la Côte d’Ivoire dans le giron Russafricain en situation de déséquilibre dans le Sahel.
Difficile dans ces conditions de voir l’axe Ouaga-Abidjan retrouver son lustre d’antan à moins que s’installent à la tête du Faso, des personnalités préparées pour exercer le pouvoir.
Raoul Mobio