Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a missionné une délégation pour reprendre les négociations sur la libération des otages retenus à Gaza, ont déclaré jeudi 4 juillet ses services.
« Le Premier ministre a fait part au président Biden de sa décision de dépêcher une délégation pour poursuivre les négociations en vue de la libération des otages », a indiqué jeudi 4 juillet son bureau dans un communiqué. « Il a rappelé qu’Israël était avant toute chose déterminé à mettre un terme à la guerre seulement si tous ses objectifs sont remplis », est-il précisé.
La délégation israélienne dirigée par le chef du Mossad, David Barnea, est en route pour Doha pour des pourparlers sur un accord de trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué jeudi soir à l’AFP une source proche des négociations. Le chef des services de renseignements israéliens « rencontrera le Premier ministre qatari pour des discussions visant à rapprocher les parties d’un accord à Gaza », a déclaré cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
La veille, le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé avoir envoyé aux médiateurs de nouvelles « idées » pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, ravagée par près de neuf mois de conflit. Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a précisé avoir évoqué ce sujet avec des responsables du Qatar et d’Égypte et eu des contacts avec la Turquie.
Israël a confirmé qu’il « évaluait » des « commentaires » du Hamas sur un accord visant à une libération des otages retenus à Gaza, et qu’il répondrait aux médiateurs.
Une « base nécessaire pour conclure un accord »
Les États-Unis estiment qu’Israël et le Hamas ont une « opportunité importante » d’arriver à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages, selon un haut responsable américain à l’AFP. Ce dernier, qui a requis l’anonymat, a jugé que les derniers éléments fournis par le mouvement palestinien « faisaient avancer le processus et pourraient fournir la base nécessaire pour conclure un accord », tout en reconnaissant que « cela ne signifiait pas que l’accord serait conclu dans les jours qui viennent. » Il reste « beaucoup de travail à faire sur certaines étapes de mise en œuvre », a-t-il indiqué, en prévenant que ce serait « difficile ». Le haut responsable américain n’a pas apporté beaucoup de détails, soulignant seulement lors d’un échange avec la presse qu’il y avait eu « une avancée concernant une impasse déterminante » dans les discussions.
Une négociation qui mènerait à une désescalade régionale ?
Washington juge que la conclusion d’un accord aboutissant à une libération des otages et à un cessez-le-feu dans le territoire ravagé par la guerre conduirait aussi à un apaisement à la frontière avec le Liban, où la situation reste extrêmement tendue.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1 195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP d’après des données officielles israéliennes. Durant l’attaque, 251 personnes avaient été enlevées, parmi lesquelles 42 sont mortes, et dont 116 sont toujours retenues à Gaza, selon l’armée. Israël a lancé une offensive sur Gaza ayant fait jusqu’à présent 38 011 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Source: RFI