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Burkina/Massacre de Barsalogho : Les victimes brisent le silence

Au sommet de l’état Burkinabè, on s’efforce de passer l’éponge sur la tragédie de Barsalogho qu’on tente désespérément d’imputer à la Côte d’Ivoire.

Mais lentement, les pièces du puzzle se mettent en place pour constituer pour les mois et années à venir, un dossier en béton à partir duquel les responsables directs et indirects de ce massacre seront poursuivis devant les juridictions compétentes.

Dans une enquête menée entre le 26 Août et le 20 Septembre, Human Rights Watch documente des témoignages de civils témoins de ce bain de sang pour lequel le putschiste Ibrahim Traoré n’a jamais exprimé la moindre compassion.
L’une des victimes raconte :
« Le jour de l’attaque, des soldats sont venus chez moi et m’ont ordonné d’aller creuser la tranchée », a déclaré un agriculteur âgé de 52 ans. « Je ne voulais pas y aller parce que je pensais que c’était risqué, mais ils m’ont frappé avec une corde et forcé à y aller. »

Difficile de ne pas prêter foi à ces propos quand on revoit les images du chef de la junte qui ordonnait aux soldats de forcer les civils à creuser des tranchées pour freiner les avancées des groupes djihadistes.

Deux mois après le drame, le putschiste Traoré paraît entêté dans sa détermination à occulter cet énième échec lamentable semblable d’ailleurs aux centaines d’autres revers qu’il réussit à la fois à accumuler et à instrumentaliser pour se faire passer pour la victime.

Les violences exercées sur cet homme de 52 ans ne sont pas isolées. Elles ont autant été mécaniquement pratiquement sur de nombreux civils récalcitrants.

Raoul Mobio

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