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Accusations contre la Côte d’Ivoire: IB et les “Aésiens” en flagrant délit de fuite en avant

Visiblement, le triumvirat de putschistes à l’origine de la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) fonce droit vers le mur. 

Effet de propagande oblige, on multiplie les déclarations hostiles à la France, le sempiternel bouc émissaire. Même absent du théâtre des opérations, l’ex colonisateur pourtant intervenu au Sahel à la demande des états souverains en difficulté face aux groupes armés terroristes, continue d’essuyer les accusations déchaînées des putschistes. 

Conscients de l’agacement d’une certaine frange de leurs populations, la parade est toute trouvée du côté de la CEDEAO. Puisqu’il faut bien chercher un échappatoire, l’organisation sous-régionale est accusée de servir les intérêts de la France. C’est à croire que tous les pays membres de l’instance Ouest-Africaine sont issus de la colonisation Française. 

Ce disque sur le point d’être rayé, il faut alors jouer à se faire peur en   tentant d’intimider les voisins côtiers, même s’il faille se livrer au ridicule. Abidjan hébergerait “un centre d’opérations pour déstabiliser le Burkina”, entendait-t-on le 11 Juillet dernier du côté de Ouagadougou. 

Un putschiste en déperdition. Il n’est malheureusement pas le seul à se vouer ainsi à l’exubérance. Ses acolytes de Bamako et de Niamey avec qui il est partie prenante dans la création de la Confédération des États du Sahel sont également passés maîtres dans l’art de pondre des affabulations. Une attitude qui a le don d’irriter au regard de la condescendance avec laquelle ils bafouent l’intelligence des peuples qu’ils tiennent en otages. Pendant qu’on s’exhibe   à Ouaga, à Niamey ou à Bamako, chaque jour, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui fuient devant les assauts des groupes terroristes. 

Ce Dimanche 14 Juillet, une position des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) dans la localité de Zambanega au centre-est a été l’objet d’une attaque sanglante. 

Au moins 6 de ces civils mobilisés pour prêter main forte à l’armée ont été tués. 48 heures auparavant le 12 Juillet, 21 morts dont 20 VDP et 1 civil ont été massacrés dans une attaque contre le village de Bomborokuy, dans la boucle du Mouhoun à l’ouest du Burkina. Encore, des armes et des munitions ont été emportés par les assaillants. 

Les 12 et 13 Juillet, des sources concordantes annoncent la mort d’au moins 13 civils dans des assauts sur les localités de Gabondi et Nagaré près de Bogandé dans la région de l’est. Au Niger et au Mali également, les incidents de ce genre, sont légions. C’est même devenu la routine. 

Malgré les efforts démesurés des juntes militaires pour étouffer les tueries, il se trouve heureusement des relais suffisamment alertes pour ébruiter les cruautés infligées aux populations. 

Evidemment qu’il serait trop demander aux “sauveurs Russes” drainés dans le Sahel par le Malien Assimi Goïta, désigné par ses pairs putschistes comme président de l’infâme confédération pour une durée d’un an, de mettre fin à la spirale de violences qui endeuille continuellement les Aésiens, puisqu’il convient de les appeler ainsi. 

Que peut-t-on de toute façon attendre d’une armée qui ne vaut que par sa réputation de deuxième puissance militaire mondiale? 

S’il faut aux Maliens attendre rien que les deux à cinq ans préconisés par les sbires du régime pour une prolongation de la transition et aux Burkinabè de crouler encore 5 ans sous la botte du MPSR 2, on ne peut qu’imaginer le pire. 

Raoul Mobio

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