La nouvelle de la mise sous contrôle judiciaire des comptes bancaires du président de la FIDHOP, Boga Sako Gervais, fait l’objet dans la matinée de ce Mardi 24 Juin, d’un relais massif sur les réseaux sociaux. À peine s’est-il exfiltré de la Côte d’Ivoire entre le 14 et le 15 Juin, que le célèbre défenseur des droits de l’homme occupe à nouveau le devant de l’actualité avec le gel de ses avoirs.
Selon la note judiciaire divulguée sur les réseaux sociaux, la décision de la justice de procéder à la saisie de ses comptes bancaires résulte de la mise à exécution d’un verdict datant de 2021. La section anti-terroriste du tribunal de première instance d’Abidjan avait en effet inculpée le président-fondateur de la FIDHOP pour entre autres chefs d’accusations « actes terroristes, attentat et complot contre l’autorité de l’état, meurtres, vol…« , mettant en cause sa responsabilité dans les évènements liés à la désobéissance civile lors de la crise électorale de 2020.
Depuis les États-Unis où il dit s’être exilé pour échapper à un enlèvement qu’il accuse le régime Ivoirien d’avoir préparé contre lui, Boga Sako Gervais a réagi à ce nouveau rebondissement qui l’oppose à la jeunesse Ivoirienne dans un entretien accordé à Ivoireinfotv, il considère la saisie de ses comptes bancaires comme « le résultat de ce que le pouvoir d’Abidjan en voulait à ma personne« .
« Choqué« , mais « pas surpris« , selon ses propres termes, le président de la FIDHOP estime être victime d’un acharnement pour avoir réclamé l’organisation d’un processus électoral inclusif. Dans la droite ligne de ses revendications de 2020, il revient à la charge : « J’ai dénoncé le 3eme mandat, ce n’est pas aujourd’hui que je vais applaudir un 4eme mandat« .
L’annonce par le chef de l’état de sa volonté de se donner du temps pour réfléchir à la proposition de ses partisans qui l’incitent à briguer un quatrième mandat, est du prisme de l’activiste le signe qu’Alassane Ouattara a entendu la voix de ceux qui se rangent du côté de la raison. Car, craint-t-il, « Le jour où il va annoncer le 4eme mandat, ça pourrait faire exploser le pays« .
Raoul Mobio