Vainqueur des législatives anticipées du 17 Novembre, le PASTEF du binôme Ousmane Sonko-Diomaye Faye a désormais les coudées franches pour déployer son programme de gouvernance. La question du rééquilibrage des relations internationales du pays de la Teranga, a longtemps été au coeur du discours politique du PASTEF.

Son premier déplacement hors du continent après son élection à la présidence de la république, Diomaye Faye l’a réservé à la France. Le 20 Juin, le nouvel homme fort du Sénégal fraîchement élu, rencontre en marge du forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale qui se tenait à Paris, son homologue Français, Emmanuel Macron qui le reçoit à l’Elysée. Les deux hommes y conviennent d’un partenariat équilibré entre deux pays au service des intérêts réciproques des peuples.

La seconde visite dans l’hexagone du successeur de Macky Sall, intervient le 24 Juillet 2024 à l’occasion des Jeux olympiques. Invité par le président du CIO, Thomas Bach pour prendre part au sommet international sur « le Sport pour le développement durable », il y profite pour échanger une nouvelle fois avec son homologue Français.

Depuis l’annonce ce Vendredi 22 Novembre d’un entretien téléphonique entre l’actuel chef d’état Sénégalais et le dirigeant Russe, Vladimir Poutine qui lui a adressé une invitation formelle à se rendre en visite officielle à Moscou, en début 2025, les agitateurs des réseaux sociaux à la solde de la Russafrique, prédisent déjà un basculement de Dakar dans le giron de la Russie.

Sur le sujet, Me Saïd Larifou, membre du collectif des avocats d’Ousmane Sonko, a tenu à nous rappeler de façon claire la position du Sénégal sur sa politique de multilatéralisme. « Sans vouloir m’immiscer sur la pertinence ou non des orientations de la diplomatie sénégalaise, j’observe et rappelle que les nouveaux dirigeants sénégalais avant leur arrivée au pouvoir n’ont cessé de rappeller que le sénégal entend réaffirmer sa souveraineté effective et que sa diplomatie ouverte à tous les pays, aura pour vocation de préserver et faire valoir les intérêts du pays ».

Pour l’heure, les actuels dirigeants Sénégalais semblent s’intégrer dans ce schéma de non alignement. Beaucoup parmi les adeptes de la propagande Russafricaine, espèrent un ralliement du pays de la Teranga à l’AES.

Ce rêve de soumission à la Russie, les autorités actuelles du Sénégal ne le partagent clairement pas.

Raoul Mobio