Au sein de la sphère militante du Front Populaire Ivoirien (FPI), la rupture du partenariat avec le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) au pouvoir, laisse bruire des contestations en interne.
Selon un militant qui réagit sous l’anonymat, la décision de Pascal Affi Nguessan de retirer l’ex parti au pouvoir du partenariat avec le RHDP conclu en Mai 2023, ne se justifie que “Pour des intérêts personnels liés à sa cuisante défaite aux régionales”. Si le communiqué actant ce divorce dénonce le fait “qu’aucune action conjointe n’a été entreprise pour favoriser la réconciliation nationale” et que l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo s’offusque de ce que “Le FPI entre 2018 et 2024 a perdu cinq sièges…tous pris par le parti au pouvoir”, notre interlocuteur ne cache pas ses craintes d’une implosion du parti.
Il s’y attend clairement, la fin de ce partenariat politique fait courir “le risque de faire voler le FPI en éclats à quelques mois de la présidentielle”. Déjà, révèle-t-il, “plusieurs membres de la Direction du parti dont le Secrétaire Général, porte-parole, sont en train de s’organiser dans le cadre d’un Comité Provisoire de Restauration du FPI”. Lors des dernières élections locales, Pascal Affi Nguessan a perdu son siège de président du Conseil régional du Moronou au profit de la candidate du PDCI-RDA, Aka Véronique créditée de 61% des suffrages exprimés.
Une défaite que le FPI et son leader mettent sur le compte du manque de solidarité du RHDP là où un désistement du candidat de l’actuel parti au pouvoir aurait pu faciliter les choses pour la réélection d’Affi Nguessan.
Raoul Mobio