Le Front Populaire Ivoirien (FPI), dirigé par Pascal Affi N’Guessan, traverse une période de turbulences à quelques mois des élections présidentielles de 2025. De nouvelles tensions menacent la stabilité de cette formation politique ivoirienne.
Les divergences au sein du FPI sont de plusieurs ordres. La première, le président Affi N’Guessan a la ferme volonté de rompre son alliance avec le RHDP. Cette décision du président du FPI crée beaucoup de tensions au sein du parti. Des cadres du parti dénoncent également un problème de gouvernance interne.
« Le président Affi dont le mandat à la tête du parti, est terminé, s’est octroyé une année supplémentaire. C’est un problème de gouvernance interne quand un parti politique n’est pas capable de tenir les échéances qu’il s’est données pour renouveler ses instances et ses organes », dénonce un vice-président du FPI
Le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, a lancé récemment à Bonoua, l’appel à l’union de toutes les forces vives de l’opposition pour faire tomber le régime du président Alassane Ouattara au soir de la présidentielle de 2025. Face à cet appel, le premier responsable du FPI se dit favorable. Mais plusieurs cadres du parti ne sont pas de cet avis.
Pour Pierre Dagbo Godé, vice-président en charge des questions juridiques et institutionnelles, le FPI n’est plus un parti d’opposition pour prétendre répondre à l’appel à une union des opposants au régime en place. « Pour nous, c’est un partenariat stratégique à renforcer pour les prochaines élections présidentielles et législatives », soutient-il dans un entretien avec Linfodrome
Si le FPI ne parvient pas à surmonter ses divisions, il risque de perdre davantage d’influence sur la scène politique ivoirienne. Une implosion du parti pourrait affaiblir le parti. Le FPI d’Affi N’Guessan est à un tournant crucial de son histoire. La capacité du parti à surmonter ses divisions internes, déterminera son avenir politique et son rôle dans la démocratie ivoirienne.
Une implosion serait non seulement un coup dur pour le FPI, mais pourrait également affecter la dynamique politique nationale. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir du parti et pour la stabilité politique en Côte d’Ivoire.
Charles Béni