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Capturé par les Touaregs, un soldat Malien dénonce les Russes: “Ils tuent les civils, ils volent tout”

Au fil des heures, les vérités tombent les unes après les autres suite aux violents affrontements de ces dernières 72 heures qui ont mis aux prises les Forces Armées Maliennes et les combattants Touaregs de la CSP-DPA dans la région de Tinzawaten, proche de la frontière Algérienne. 

Selon un bilan non exhaustif fourni par le mouvement séparatiste dans un communiqué pondu ce Samedi 27 Juillet, les pertes évaluées dans les rangs des forces Maliennes jetées dans la bataille, s’élèvent à “des dizaines de morts et des blessés, des engins bindés détruits et d’autres récupérés en bon état, des camions citernes et autres matériels de guerre récupérés…”, ainsi qu’un “hélicoptère crashé”. 

Comme preuve des succès militaires qu’ils viennent d’enregistrer face aux troupes Maliennes, les pages proches des rebelles Azawadiens véhiculent à la chaîne des images parfois terrifiantes prises sur le front. Des dizaines de corps sans vie étalés à perte de vue. Visiblement, il s’agit d’élements de l’armée Malienne et des mercenaires Russes de la PMC Wagner comme tendent à le confirmer les interrogatoires infligées aux prisonniers exhibés pour les besoins de la propagande. 

Ereinté par l’âpreté des combats, le visage recouvert de la poussière dorée de l’Azawad, celui qui se présente comme étant l’Adjudant-chef, Ibrahim Sidibé rejette toute la responsabilité des massacres perpétrés contre des civils sur les “chiens de guerre” venus de Russie: “C’est les Wagner qui ont pris les deux vieux-là, après ils les ont égorgés”. “Au nom de Dieu, ce n’est nous”, jure-t-il, apeuré face aux combattants Azawadiens. 

D’ailleurs, à la question de savoir “Qui donne les ordres de tuer les civils?”, il renchérit sans hésiter: “C’est les Wagner! Nous, on ne touche pas les civils”. Dans une autre séquence, l’on entend le même soldat accuser vertement les supplétifs Russes de pillage systématique alors que devant lui, sont déversés des objets récupérés sur les victimes des affrontements. “Tout ce qu’ils voient, ils prennent”, se dédouane-t-il. 

D’autres vidéos montrent des soldats Russes capturés qui dans l’incapacité de s’exprimer en Français, s’adressent à leurs bourreaux en langue Russe. Difficile d’en saisir la signification. A Bamako, on s’efforce de ressasser le refrain des vidéos satellitaires sur les médias publics. Jusqu’à présent, la méthode marche assez bien pour s’en défaire. Tant que la populace croit à la rhétorique de “l’armée qui monte en puissance”, l’essentiel est fait. 

A noter cet autre revers de taille subi par la soldatesque d’Assimi Goïta. Lors de leur repli en débandade de Tinzaouaten, le détachement des Famas démantelé par les rebelles Touaregs a été pris à partie par les djihadistes du JNIM. Ces accrochages auraient également fait de nombreux morts côté FAMA. 

RM

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