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Niger/Tillabéri: Au moins 34 soldats tués, des blindés emportés par les djihadistes

De la bouche d’un officier, c’est assez révélateur de la panique qui s’est emparé pendant plusieurs heures, des éléments d’une patrouille des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) Nigériennes tombés ce Samedi 20 Juillet dans une embuscade à Ikarfane dans la région de Tillabéri. “Ne fuyez pas, on ne doit pas laisser nos véhicules, mettez-vous en ligne, celui qui bouge, je tire sur lui…”, pouvait-t-on entendre hurler l’officier pourtant visiblement retranché derrière un abri. 

Sur un nombre estimé à plus de 200 soldats impliqués dans cette colonne, “Au moins 34 ont été tués dans l’affrontement. Plusieurs blessés ont également été signalés et plusieurs FDS disparus”, peut-t-on lire sur le mur de l’activiste Burkinabè, Naïm Touré qui cite WAMAPS. 

S’il s’avère que les assaillants identifiés comme appartenant à l’EIGS ont effectivement emporté en plus des armes et des munitions, 4 blindés et “plus d’une dizaine de pick-ups”, alors les injonctions de l’officier faites à ses hommes apeurés, n’auront rien changé au rapport de force. De tels incidents, on en dénombre par dizaines dans toute la délimitation de la zone Sahélienne, intégrée au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). 

C’est à croire que l’on assiste fatalement à une reproduction calquée du chaos Nigérian où les insurgés islamistes de Boko Haram, se ravitaillaient régulièrement auprès des patrouilles des forces armées qu’ils parvenaient à dépouiller lors d’embuscades savamment planifiés. Sauf qu’à la différence de Tiani et ses compères Aésiens, aucun dirigeant Nigérian se s’égarait dans des accusations farfelues à l’encontre des Occidentaux. 

Bien au contraire, le diagnostic posé par les gouvernants de la première puissance économique d’Afrique, mettait constamment en cause des facteurs endogènes notamment la radicalisation des populations du nord, la précarité des régions septentrionales et la corruption alarmante. 

Au Burkina, au Mali et au Niger, on préfère continuer à pousser de façon stridente des cris d’orfraie pour dissimuler leur incompétence dans un mépris insolent pour l’intelligence des populations sous leur férule. Lundi, Mardi et Mercredi, c’est la France. Jeudi et Vendredi, les Occidentaux, et Samedi et Dimanche, on déverse le torrent d’injures sur les pays Africains dont les dirigeants s’abstiennent de se vautrer dans la boue du populisme nauséabond. 

Pendant ce temps, on n’en finit plus de dénombrer les pertes en vies humaines et animales non humaines en divers endroits. Comme à Pissila dans la province du Sanmatenga au centre-nord du Burkina Faso où la soirée de ce Lundi 22 Juillet, virait au cauchemar.

Raoul Mobio

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