On peut le flairer de loin, ce moment où les sphères pseudo-souverainistes Africaines, jetteront leur dévolu sur leurs nouveaux “partenaires” en réalité des maîtres érigés volontiers en libérateurs. Après de longues années à ressasser les mêmes refrains d’accusation de pillage contre la France, la béquille montre des signes ostensibles de pourrissement.
Les chefs d’orchestre de la propagande anti-Française mis en mission pour dérouler le tapis rouge à la Russie néo-colonialiste, commencent visiblement à se rendre compte de l’indifférence sinon de l’agacement d’une frange significative de l’opinion publique Africaine à leurs manipulations. Résultat, il urge de réorienter le canon vers de nouvelles cibles.
L’important étant que les régimes félons parvenus par effraction à la tête des états Sahéliens subsistent avec la bénédiction du parrain Russe renommé pour son incontinence expansionniste.
Une incitation à la haine contre les Chinois et les Indiens
Dans l’une de ses publications sur sa page Facebook ce Vendredi 05 Juin, l’activiste Naïm Touré postait cet appel d’un de ces nombreux serfs négriers déterminés à imposer à l’Afrique les oukases du Tsar du Kremlin: “Nous patriotes du Burkina Faso, demandons aux plus hautes autorités de prendre urgemment des mesures de protection et des réglementations pour protéger les Burkinabè. Les Chinois et les Indiens ont réellement envahi le pays anarchiquement. Ils sont partout: industrie, mine, carrière, commerce de gros, bientôt les détails etc…”.
Comme pour inciter à la méfiance envers ces immigrés dont la présence équivalait hier à une libération du joug Français, l’auteur de ce post persiste: “Pour le moment, ils avancent avec des locaux devant eux pour ouvrir la voie… Si rien n’est fait à long terme, les Burkinabè seront des esclaves dans leur propre pays”.
Des millions de Burkinabè opèrent pourtant librement en Côte d’Ivoire
Une loi existe-t-elle au Burkina Faso qui interdise aux nationaux d’investir dans les secteurs d’activité en libre concurrence avec les capitaux étrangers dont l’afflux dans les économies nationales, est source de création d’emplois et de croissance économique? Prenons juste le seul cas de la Côte d’Ivoire.
Ce que ces populistes prisonniers de leur ignorance mortifère semblent oublier, c’est que des millions de Burkinabè, donc leurs compatriotes, sont omniprésents dans tous les secteurs d’activités de l’économie Ivoirienne. Y compris dans le commerce de détail où des centaines de milliers d’hommes et de femmes originaires du Faso, exercent en toute liberté dans toutes les villes et hameaux de Côte d’Ivoire, sans exception. Une largesse des autorités et des populations Ivoiriennes qui stimule substantiellement la contribution de la diaspora à l’économie du Faso. Les Chinois et autres, actuels chouchous des “pseudo-panafricanistes” sont prévenus.
Les Chinois, les Indiens et pourquoi pas, les Russes ?
En prise avec leur médiocrité séculaire qui leur colle à la peau, ces souverainistes d’un tout autre genre, n’hésiteront pas le moment venu, à justifier exactement comme ils le font aujourd’hui avec la France, leur hémiplégie existentielle en accablant les Chinois, les Indiens et pourquoi pas, les Russes de toutes sortes d’accusations de pillage. De toute façon, tant que cela permet de maintenir inconsciemment les peuples du Sahel sous une chape de plomb idéologique, la recette en vaut la peine.
Raoul Mobio